Tableau des cultes

5 ……………………………………………………………. Marchal
12 …Quatre conférences…………………………. Marchal
19 …………de Février……………………………….. Marchal
26 ………………………………………………………….. Marchal
5 Mars (Communion)…………………………………. Château

Conférences de Février

Elles auront lieu, comme tous les ans, au culte de 10h15, les quatre dimanches de février.

Données cette année par le Pasteur Marchal, elles seront consacrées à la réalité centrale de la pensée et de la vie chrétiennes : « Le Christ ». Notre littérature religieuse protestante ne comporte pas d’ouvrage récent sur ce sujet :  ou bien on trouve des livres qui visent uniquement à l’édification, ou bien de gros et savants volumes critiques, tels que ceux, irremplaçables, du Pr Maurice Goguel ou du Pr Cullmann. Il nous est apparu qu’il y aurait place, même modeste pour un effort organique qui tint compte du travail historique, de l’évolution de la critique, comme aussi de permanences spirituelles qui y sont impliquées.

Face aux problèmes œcuméniques, aux promotions morales et sociales de l’Asie, du Judaïsme ou de l’Afrique, il importe que le Christianisme prenne une conscience toujours plus profonde de ce qui lui donne sa physionomie propre : la personne de Jésus de Nazareth. Notre projet, peut-être ambitieux, n’a pourtant d’autre but que d’être utile.

5 Février : Jésus, signe de contradiction ?

La critique et la foi. Les contradictions et la nécessité de l’histoire. Les contradictions de la pensée chrétienne sur le Christ, celles de la pensée non chrétienne. Les diverses « Vies de Jésus » ne sont-elles pas l’accomplissement de la prophétie du vieux Siméon : « Il sera un signe de contradiction ? » (St Luc II, 34).

12 Février : La personne du Christ

Jésus est appelé « Christ » c’est-à-dire : « Messie ». Mais serait-il en réalité Dieu lui-même ? C’est ce qu’enseigne le dogme traditionnel de la Trinité. Cette déité métaphysique de Jésus est étrangère au Nouveau Testament. Une telle doctrine, théologiquement fausse, recèle pourtant une valeur religieuse essentielle, commune à tous les chrétiens, par delà les erreurs et les insuffisances de la formulation ecclésiastique.

19 Février : L’œuvre du Christ

Communément, chacun sait que cette œuvre consiste à apporter au Monde le salut, obtenu par le sacrifice « rédempteur » du Christ sur la Croix. Ainsi le Juste rachète les péchés du Monde et se sacrifie à la place des injustes pour apaiser la colère de Dieu et satisfaire à sa justice… Mais ce sacrifice par substitution est-il la meilleure manière de concevoir l’œuvre du Christ ? En adoptant cette conception courante dans le bas-judaïsme rabbinique et aussi dans l’histoire des religions, les Pères de l’Église n’ont-ils pas voulu dire, en réalité, autre chose ? « Dieu avait-il besoin d’un crime pour sauver le Monde ? », se demandait déjà le théologien conservateur Henri Bois. Erreur et vérité de ce dogme.

26 Février : Le Christ, l’Église et le Monde

Le Christ est une personne, l’Évangile est un message, mais l’Église est une société et une institution, catholique ou protestante. En quoi le Christ est-il solidaire et indépendant de l’Église ? A-t-il besoin d’être modernisé ? L’avenir spirituel du Monde appartiendra-t-il à une synthèse organique des grandes religions, à leur coexistence pacifique, ou, finalement, à l’unique « Fils de l’Homme » et « Fils de Dieu » ? Est-il sûr que le problème doive se poser en termes d’option ? Si, comme nous le croyons, Jésus, le Christ, est bien l’Unique, le christianisme n’est pas pour autant l’exclusivisme. Pour nous, l’Évangile multiplie les ponts loin de tracer des frontières.
Au demeurant, le sentiment religieux comporte toujours un acte de foi, c’est-à-dire un dépassement de l’analyse strictement rationnelle. Mais il est rationnel de n’être pas rationaliste, sauf à mutiler l’homme et à lui imposer des limitations arbitraires.

N.B – Au cas où la publications de ces conférences pourrait être utile, des indications pratiques seraient données ultérieurement.

G. M .

Ma Bible… Notre Bible

Le miracle toujours renouvelé de la Bible est d’apporter à l’homme une parole du Dieu d’amour. Elle est le témoin d’un dialogue éternel entre l’homme et Dieu. Ce dialogue est au cœur du message scripturaire ; il concerne chacun d’entre nous ; il peut et doit alimenter notre vie intérieure. Qui dira la sérénité, le force, la consolation, que la Bible peut apporter à l’homme qui cherche sa route !

La Bible n’est pas seulement parée pour nous de la grandeur unique des révélations qu’elle nous offre. Elle est le livre dont ont vécu avant nous des multitudes de générations humaines, le livre sur lequel se sont penchés, dans la ferveur de la méditation et souvent dans les larmes, des hommes et des femmes dont la fidélité nous est en exemple. El la Bible est encore aujourd’hui, pour des croyants venus de tous les horizons, le Livre par excellence, le livre de chevet, l’ami des bons et des mauvais jours.

 J’ouvre ma petite Bible de poche, aux mille minces feuillets ; elle m’a été offerte il y a plus de trente ans, au jour de ma Première Communion. À la page de garde, je lis ces mots tracés par la main d’une mère très aimée : « En souvenir de ton entrée dans l’Église de Jésus-Christ. Que ce livre soit ton ami. Tu trouveras dans ces pages tout ce dont ton âme a besoin. »
Un ami ! C’est bien cela que tu as été pour moi, petit livre ! En te voyant de multiples souvenirs défilent devant mes yeux. Je me vois jeune étudiant passionné de recherches intellectuelles, mais quelque peu troublé par l’aridité et l’apparente vanité des spéculations théologiques, relire tel psaume ou telle parabole de l’Évangile qui replacent l’homme en plein courant de la vie et devant les vrais problèmes.
Les années passent, et voici qu’en feuilletant ma petite Bible comme on feuillette un précieux livre d’heures, c’est toute une partie de ma route qui défile devant mes yeux. Voici le verset de l’Évangile de Saint Jean qu’un pasteur ami nous laisse comme mot d’ordre de service à ma compagne et à moi-même, le jour de notre mariage : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; c’est moi qui vous ai choisis. »
Voici le verset de la Ire épître aux Corinthiens, médité par le vénéré professeur qui présida ma consécration au Saint Ministère : « Libre à l’égard de tous, je me suis fait à tous. »

Je te regarde, ma Bible. Tu as été pour moi un conseiller avisé. Je me revois, jeune pasteur, abordant pour la première fois les vrais drames humains, visitant les souffrants, les douloureux, les mourants, puisant avec reconnaissance dans le trésor de tes pages inspirées, à l’heure où l’on n’ose même plus dire un mot de sympathie humaine et de consolation devant la peine trop lourde, trop écrasante, de ceux que l’épreuve a frappés.

Je te regarde, ma Bible. Tu as été un compagnon fidèle ! Quand il a fallu quitter foyer, paroisse et amis, aux heures de la mobilisation générale, tu as été pour moi messagère de courage et d’espérance. En te voyant, je pense aux services divins présidés dans un modeste cantonnement ou dans un blockaus isolé, en pleine grisaille du front de Lorraine. Je pense au dernier culte de Lembach, devant la ligne Maginot, au petit groupe de camarades protestants rassemblés autour de moi dans le temple du village évacué, tandis que les claquements secs d’une batterie de 75 déferlent sur la splendeur de ce dimanche de juin 1940.

Et quand, avec des centaines de milliers d’autres soldats français, il fallut se retrouver épuisé, dépouillé, humilié, dans les camps de la captivité, heureusement que tu étais là, ma Bible ! Toi seule, parmi d’autres livres précieux, m’était restée après les interminables cheminements des jours qui précédèrent l’Armistice. Et aujourd’hui encore, en voyant sur ta page de garde le petit tampon rouge « Geprüft », je pense à l’Officier allemand qui te donna le visa d’entrée au camp de Nüremberg, en me disant simplement : « Ich bin auch ein Christ » (Je suis aussi Chrétien). J’évoque nos cultes de prisonniers de guerre, leur dépouillement et leur ferveur et l’humble « barraque » de l’Oflag XIII promue à la dignité de sanctuaire.

Les années s’écoulent et, en te voyant, ma Bible, je vois défiler devant moi tant de visages, tant de joies, tant d’épreuves, tant d’événements auxquels est associé le Ministre de l’Évangile. Privilège du « serviteur inutile » qui connaît sa propre misère et dont le seul devoir, la seule fierté, est d’apporter à ses frères un peu de la force qu’il vient puiser dans les pages du Livre de vie ! Miracle toujours renouvelé du pain de l’esprit, offert et multiplié, miracle d’une parole actuelle, pour tous les hommes, pour le jeune catéchumène et pour le vieillard au terme de sa route, pour les époux, pour les affligés, pour les souffrants, pour les douleurs et pour les croyants, pour les mourants !

Que chacun de nous rende en son cœur hommage à la Bible ! Elle est le livre de la piété chrétienne. Elle alimente la prière, le chant, la liturgie de toutes les églises, offrant au peuple des croyants la richesse de son témoignage spirituel. Elle doit alimenter aussi la réflexion intérieure et la piété personnelle de chaque disciple du Christ. Elle exprime admirablement l’adoration, la gratitude, la détresse, les craintes, les espérances de nos cœurs.

Que la Bible demeure toujours pour nous le Livre de la Vie !

Toute piété biblique est une piété vivante. Elle s’alimente et se renouvelle aux sources même de l’Esprit. Elle s’épanouit au contact de l’expérience des témoins de Dieu que nous présente l’Écriture, témoins en qui nous reconnaissons, malgré l’éloignement des siècles, des contemporains, des frères dans l’espérance.
Merci à Dieu pour la Bible.

R. Ch.

Dans la paroisse

  • Service de Sainte Cène. – Le dimanche 5 mars, à l’heure du culte.
  • Étude biblique. – Le mercredi 15 février, à 20 h. 45. Apocalypse, Chapitre 5.
  • Cercle d’Études du mois de février. – Le dimanche 12 février, à 16 h. 30 au « Foyer de l’Âme » (salle Wautier), le Pr Chateau donnera une conférence sur : « Sauve, vieille cité gardoise et languedocienne ». Cette conférence est placée sur les auspices du Club Cévenol.
  • Cercle d’Études du mois de mars. – Nous aurons deux Cercles d’Études en mars : le jeudi 2 mars à 20 h. 45, au « Foyer de l’Âme » (salle Wautier), le Pasteur Marchal présidera un entretien-débat sur les grands problèmes traotés dans les Conférences de février. – Le jeudi 16 mars à 20 h. 45, au « Foyer de l’Âme » (salle Wautier), notre amie la Dresse H. Roussy nous donnera une causerie intitulée : « Impressions de voyage en Espagne et au Portugal » (projections de vues en couleur).
  • Cultes par T.S.F. – Celui du dimanche 26 février (8h.30) sera présidé par le Pasteur Château.
  • Chorale du Foyer de l’Âme. – Notre chorale chantera au culte de la Radio le dimanche 5 février, à 8 h. 30. Les répétitions hebdomadaires ont lieu le lundi, de 19 h.15 à 21 h.30, salle Wautier, De nouveaux choristes seraient les très bienvenus. S’adresser à Muriel Allin, maître de Chapelle.
  • Club des jeunes. Nos membres sont invités à deux séances :
    – Le dimanche 5 février, à l’issue du culte, et après un déjeuner en commun à la salle Wautier, le Club se rendra à l’Hôpital Tenon, vers 14 h. 30. M. Vassaux, directeur de l’Hôpital, veut bien faire visiter cet important établissement, et donnera toutes les explications nécessaires : salles d’opérations, services spécialisés, cuisines, etc. Nous l’en remercions vivement.
    – Le mercredi 22 février, à 20 h. 45, salle Wautier, causerie-débat introduite par le Pasteur Marchal sur : « Islam et Christianisme, hier et aujourd’hui ».- Nous rappelons que tous les anciens catéchumènes sont cordialement invités aux réunions du Club des Jeunes.
  • Club du Jeudi. – Il est ouvert aux garçons et filles de 7 à 12 ans. Les réunions ont lieu le jeudi deux fois par mois, au « Foyer de l’Âme », de 14 heures à 17 heures, sous la direction de Mme Guillaumont.
  • Assemblée générale. – Les membres de l’Association Cultuelle du Foyer de l’Âme sont informés à l’avance que l’Assemblée générale annuelle aura lieu le dimanche 19 mars, à l’heure du Culte. L’année 1961 est une année d’élections presbytérales. Nous demandons à nos amis de réserver cette date à leur église.
  • La Bible et notre Temps. – L’ouvrage du Pasteur Château n’est pas encore sorti de presse. Les Éditions Berger Levrault nous laissent espérer qu’il paraîtra en février. Les souscripteurs seront servis en priorité.

Actes pastoraux

présidés par les Pasteurs du Foyer de l’Âme

(du 22 novembre 1960 au 21 janvier 1961)

  • Baptêmes. – Thierry de Jonghe (3 décembre) ; Josette Guillaumont-Burgio (4 décembre) ; Patricia Bataille (24 décembre) ; Michel Bassaget (1er janvier) ; Christine Bassaget (1er janvier) ; Sylvie Masuy (15 janvier).
  • Mariage. – Dominique Ferré et Line Ducloux (23 décembre).
  • Services funèbres. – Mme Germaine Xévoron, 58 ans (21 décembre) ; Mme Eva Leroux-Rauzier, 82 ans (26 décembre) ; M. André Courtin-Valat, 59 ans (29 décembre).

Solidarité

Qui offrirait draps et couvertures en très bon état à familles de moyens très modestes et dignes d’intérêt ? Les adresser au « Foyer de l’Âme ». Merci ! Les Pasteurs transmettront.