Cinq années
Ma vie professionnelle passée s’est plus ou moins déroulée par périodes de cinq années : un an pour apprendre, trois ans pour réaliser, un an pour conclure.
Ce n’est donc pas une surprise pour moi qu’après cinq ans d’Amitié, je sente venu le moment de passer la main. Dès septembre, la très compétente Delphine Dauvergne sera aux commandes. Certains d’entre vous la connaissent déjà : c’est une jeune journaliste professionnelle qui a rejoint la paroisse il y a 4 ans… on ne peut rêver mieux ! Elle a, en tout cas, assez d’autorité pour m’avoir convaincu d’écrire un petit bilan pour le « bulletin de l’Amitié ».
« Bulletin » ? Dans la presse, un bulletin est une «organe périodique de liaison interne entre les membres d’une association » (Larousse). L’Amitié, donc, lie et relie les membres du Foyer de l’Âme – et, par extension, ceux et celles qui en sont les amis. Sa tâche première consiste à annoncer chaque mois tous les événements de la paroisse. En premier lieu, le carnet et les cultes, bien sûr, qui occupent la dernière page. Mais aussi toutes les réunions de l’école biblique, du CP ou des différents groupes de travail. Elle poursuit également l’objectif, tout aussi important, de donner la parole aux personnes, de laisser s’exprimer la pensée personnelle dans les Libres opinions ou les chroniques régulières (Bloc-Notes, Église verte).
« Relier », c’est aussi trouver un style de communication exprimant nos valeurs (pour une fois, utilisons à bon escient ce terme galvaudé). J’en vois deux essentielles.
Respiration : notre temple suscite très souvent un émerveillement qui ne relève pas que du sentiment esthétique : c’est un « lieu où souffle l’esprit », un lieu vaste et lumineux (quand la verrière n’est pas bâchée…) où l’on sent qu’il se passe « quelque chose ». C’est la raison pour laquelle l’Amitié évite la surcharge de textes, elle n’a peur ni du vide, ni du blanc : « perdre » de la place, c’est une manière de suggérer un espace de respiration.
Subjectivité : Quand l’objectivité ne cesse d’étendre sur le monde son règne mortifère, la vie trouve son refuge au Foyer de l’Âme. La rencontre avec la Parole ne se fait pas dans la foule mais dans l’intime – un poème en témoigne tous les mois. De façon métaphorique, la maquette exprime cela : la mise en forme du texte (choix des polices, disposition des paragraphes, interlettrage, etc.) se veut en rupture avec le brouhaha médiatique. Et nous avons fait délibérément le choix de l’intemporel noir et blanc pour les photos (comme pour le logo du Foyer de l’Âme).
En toute Amitié.
Bruno PLANTY
(Pour en savoir plus sur notre Bulletin « L’Amitié »
et comment le recevoir, rendez-vous sur la page dédiée.)