Prédication du 2 février 2020

de Christophe Lomon

L’amitié

Lecture

Psaume 24

1 A l’Éternel la terre et ce qu’elle renferme, Le monde et ceux qui l’habitent !
2 Car il l’a fondée sur les mers, Et affermie sur les fleuves.
3 Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Qui s’élèvera jusqu’à son lieu saint ?
4 Celui qui a les mains innocentes et qui est pur de cœur ; Celui qui ne livre pas son âme à la fausseté, Et qui ne jure pas pour tromper.
5 Il obtiendra la bénédiction de l’Éternel, La miséricorde du Dieu de son salut.
6 Voilà le partage de la génération qui l’invoque, De ceux qui cherchent ta face, de Jacob !
Pause.
7 Portes, élevez vos linteaux ; Élevez-vous, portes éternelles ! Que le roi de gloire fasse son entrée !
8 – Qui est ce roi de gloire ? – L’Éternel fort et puissant, L’Éternel puissant dans les combats.
9 Portes, élevez vos linteaux ; Élevez-les, portes éternelles ! Que le roi de gloire fasse son entrée !
10 – Qui donc est ce roi de gloire? – L’Éternel des armées : Voilà le roi de gloire ! 

Malachie 3, 1-4

1 Voici, j’enverrai mon messager ; Il fraiera le chemin devant moi. Et soudainement entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; Et le messager de l’alliance que vous désirez. Voici, il vient, Dit l’Eternel des armées.
2 Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, Comme la potasse des foulons.
3 Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; Il purifiera les fils de Lévi, Il les épurera comme on épure l’or et l’argent, Et ils présenteront à l’Eternel des offrandes avec justice.
4 Alors l’offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l’Eternel, Comme aux anciens jours, comme aux années d’autrefois.

Hébreux 2, 14-18

14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il réduise à rien celui qui avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable ;
15 ainsi il délivre tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.
16 Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham.
17 En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il soit un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;
18 car, du fait qu’il a souffert lui-même et qu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés.

Luc 2, 22-32

22 Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur,
23 – suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur,
24 – et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur.
25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Shimeon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.
26 Il avait été divinement averti par le Saint Esprit qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur.
27 Il vint au temple, poussé par l’Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi,
28 Shimeon le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit :
29 Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S’en aller en paix, selon ta parole.
30 Car mes yeux ont vu ton salut,
31 Salut que tu as préparé devant tous les peuples,
32 Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d’Israël, ton peuple. 

Prédication

Et si le vieux Shimeon n’était pas le vieillard que nous proposent l’iconographie orthodoxe et la peinture occidentale ? De Guido Reni à Rembrandt, en passant par Ribera, Rubens et Philippe de Champaigne, tous les artistes font de lui le portrait d’un homme vieillissant, n’attendant que la survenue de Jésus pour passer l’arme à gauche.

La question que je voudrais poser avec vous ce matin, comme le début d’un dialogue à entretenir dans les années à venir, entre vous et moi, ami de l’esprit de ce lieu, amoureux de ce nom encombrant de Foyer de l’Ame est celle de l’Amitié. Aussi, cette prédication ne sera pas de la même texture que les précédentes. J’aimerais même lancer la première revue de presse théologique. 

Pour commencer résumons la thématique de cette prédication : l’amitié. Et pour que j’arrive à vous démontrer que l’amitié est bien présente dans les textes du jour, je vais centrer mon attention sur Shimeon et pour utiliser une métaphore photographique, faire le focus sur lui. Au Temple de Jérusalem, Shimeon attend le Messie comme on attend Godot. Il s’assied, il bouge, il se nourrit, il se lave. Et soudainement voit arriver un couple de jeunes parents avec un enfant. Ces parents montent à Jérusalem à l’occasion de cette cérémonie traditionnelle de la présentation de l’enfant premier-né au Temple. Après s’être dûment purifiés, ce qui signifie à l’époque, l’éloignement des corps des heureux parents et le passage par le Mikveh, ils y accomplissent le sacrifice prescrit par la Loi. Dans cette rencontre, le souhait le plus cher de Shimeon se réalise. Il découvre, dans les bras de ce jeune couple, le salut. Il le prend même dans ses bras. Il le tient dans ses bras le Messie comme on embrasse la vérité. Shimeon est dans cette attente et cette recherche. Il veut comprendre le sens de la vie, ce qui peut être une démarche qu’on accomplit à n’importe quel stade de notre existence et qui n’est pas réservée aux anciens, dont la sagesse est toujours supposée. N’avons-nous pas des contre-exemples dans nos entourages de vieux crétins et de vieilles idiotes. Et d’autres dans la culture ? La figure du cherchant est, dans la Flûte Enchantée, Tamino, un jeune prince en proie avec un serpent, figure opposée à Papageno, qui n’a souci que de lui-même, drôle d’oiseau qui ne sème ni ne récolte et qui pourtant ira jusqu’au bout de son parcours et sera exaucé dans son vœux le plus cher : trouver la compagne de sa vie. Et pourquoi pas, après tout ! Tout le monde ne place pas ses espérances dans les mêmes choses. Certains se plaisent et se complaisent dans le confort matériel, d’autres sont animés par des questions incessantes. Ainsi va la vie. Shimeon va être entendu, être exaucé. Son nom même l’exprime en Hébreu : Dieu lui accorde ce que son cœur a toujours désiré. Trouver la lumière, mettre la main sur la clé de l’existence : la sainteté et la justice nous dit Luc dans ce passage de l’Évangile. Ce passage est éclairé par d’autres textes bibliques : « Portes, élevez vos linteaux; Élevez-vous, portes éternelles! Que le roi de gloire fasse son entrée! » dans le Psaume 24, qui sonne à mes oreilles comme une invitation à élever son âme, rehausser sa température de vie, à repousser les limites de sa pensée, à élargir ses horizons. 

Dans ce même psaume, cette destinée est accordée à ceux qui ne livrent pas leur âme à la fausseté, tout comme à ceux qui passent leurs pensées au creuset du feu pour séparer les métaux purs de leurs scories. C’est ce qui est annoncé dans le texte de Malachie. L’or et l’argent sont eux les symboles de la stabilité de l’esprit, de la constance, de l’ancrage de ses convictions dans des principes fondamentaux et des vertus qui, eux, ne divisent pas, d’une manière d’être solide et rigoureuse. Aujourd’hui, tout est opinion et les media sociaux sont remplis d’infinies discussions sur tous les sujets, même les plus complexes, sur lesquels chacune et chacun est non seulement autorisé mais constamment invité à s’exprimer. Faisant fi des compétences et des expertises, du travail laborieux de tant de chercheurs qui nous livrent des analyses et des résultats prudents, temporaires et partiels. La « manifestation de la vérité », expression que l’on pourrait étendre du domaine juridique à d’autres disciplines, est mise à mal, et avec elle la possibilité d’un consensus minimal. On aurait tort de négliger cette fragmentation de la vérité. Elle a des conséquences dans tous les aspects de notre vie. Le refus individuel de vacciner des cohortes d’enfants a des conséquences sur la bonne santé d’une population locale toute entière. Des propositions pseudo-scientifiques qui exercent une pression sur les enseignants de l’éducation nationale vont avoir des effets sur l’ensemble d’une génération. Par exemple, une terre représentée comme un disque plat vient fragiliser notre imaginaire collectif. Cette multiplication des accrocs au consensus, « ce refus insouciant à consentir », au sens littéral du terme, fragmente lentement les sociétés humaines. Si l’on ne se trouve pas au bord d’un chaos, grâce à la résistance des partisans de la raison et de la prudence, si l’on n’est pas au bord de l’anomie sociale, analysée par le sociologue français Emile Durkheim, on peut craindre ces accrocs au contrat social, des rebellions démultipliées, des confusions ou des contradictions portées aux règles communes. Ne sous-estimons pas ce phénomène qui touche notamment les plus jeunes. Alors qu’ils ont besoin de se construire, la pensée du moment est portée sur la culture du résultat, la performance, les logiques comptables et financières. Un des derniers exemples révoltants, pour ne pas dire répugnants, vient de se discuter à l’Assemblée Nationale à propos du refus du gouvernement d’élargir la durée congés parental en cas de décès d’un enfant de 5 à 12 jours, au nom de la rentabilité des entreprises. 

Dans les textes bibliques de ce jour, ce risque est dénoncé par les passages suivants ; le Psaume 24 met en cause ceux qui « livrent leur âme à la fausseté, Et qui jurent pour tromper ». Malachie appelle de ses vœux des offrandes de justice. « Comme aux anciens jours, comme aux années d’autrefois. » Je n’y vois pas une nostalgie du passé, autrement, dit que « tout était mieux avant », mais plutôt une fidélité aux principes forts qui tiennent ensemble une société, jusqu’à ce que les membres de cette société eux-mêmes décident collectivement de les faire évoluer. 

Dans l’épitre aux Hébreux, l’auteur fait allusion au diabolos, à ce qui crée de la division intérieure, au doute, au désarroi, à ce qui livre les individus à leurs propres opinions, à des idées fragiles, versatiles et changeantes. Ce mot grec Diabolos, qu’il ne faut surtout pas traduire au risque de convoquer des images moyenâgeuses, cette confusion de l’esprit s’oppose au concept de Symbolos, ce qui rassemble, ce qui fabrique un sens commun, partagé. « Voilà le partage de la génération qui l’invoque, De ceux qui cherchent ta face ». La sphère spirituelle n’est pas épargnée. On peut considérer que les assauts conjoints du matérialisme, même s’il est en légère régression aujourd’hui du fait de la prise de conscience écologique, et de l’individualisation de pratiques religieuses contestables mettent à mal le vivre ensemble. Dans le cas du matérialisme, on assiste au remplacement du citoyen par le consommateur. Je ne ferai pas ici un inventaire fastidieux mais je prendrai encore l’exemple de l’enseignement, où l’étudiant d’autrefois, révérencieux face au professeur et à ce qu’il pouvait apporter est devenu un stratège commercial pour obtenir à moindres frais les titres et les diplômes nécessaires à une carrière éventuelle ou fantasmée. Ils ne sont plus exposés aux grands textes latins qui énoncent les valeurs et les vertus. Dans le cas de ce retour du religieux, on pourrait reprendre la formule d’Alfred Loisy : « Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Église qui est venue ». Et il n’est pas seulement nécessaire mais indispensable de remettre de l’ordre dans nos structures et nos pratiques, non pas par un grand coup de balais, dans ce climat de dégagisme, mais par un toilettage et une vigilance constante. Car l’Église est intriquée dans la société. Il n’y a plus de considérations partisanes et confessionnelles qui tiennent. Ainsi, les crimes pédophiles exposés au grand jour ne concernent pas telle ou telle chapelle mais bien la société des chrétiens toute entière. Un de mes amis, prêtre à Marseille, estime à une dizaine de pourcents les démonstrations de défiance par rapport à son lieu de culte : familles qui ne viennent plus par inquiétude, lassitude ou dégoût par rapport au traitement de ces scandales dissimulés et désormais objets de justice. 

Pour prendre un exemple plus léger, on peut sourire quand un pasteur évangélique joue avec des serpents et meurt d’une morsure venimeuse. On peut toujours se rassurer en se disant que, des Américains, on peut attendre les attitudes les plus extravagantes, mais on trouve en France, stimulée par un légitime désir de bien-être, des clergés qui ont des programmes para-militaires de guérisons en tout genre. C’est d’abord une insulte à la prière de millions de chrétiens qui décèdent d’un cancer ou souffrent sans rémission d’une maladie incurable. Insulte à la prière des croyants et blasphème contre le Saint Esprit, qui ne ferait pas son job. Cette instrumentalisation de la foi est encore une dérive, fâcheuse pour le moins, de la vision de ce qu’est une église, une ecclesia. Lieu de prière et de méditation, lieu de sociabilité fraternelle où le plaisir du partage simple devrait être à la base de notre désir de rencontre. Celle de l’inattendu, celle du surgissement, celle de la surprise. En cela la figure de Shimeon est source d’inspiration. Il a au coeur une attente et celle-ci est satisfaite par la plus banale des rencontres : un couple avec enfant qui, respectant les règles et les lois de leur tradition, se purifie rituellement avant d’aller présenter leur enfant au Temple, à leur assemblée. Ce surgissement de l’inattendu qu’est le Christ dans la vie de Shimeon nous dit que le désir est plus fort que la mort, que notre capacité à se laisser surprendre comme celle à exercer le plus possible notre curiosité est le moteur d’une vie accomplie. Non pas l’objectif mais le moyen de trouver en nous ce qui dormait, ou de donner la vie à une vibration jusque-là sans forme ni discours. Maintenant tu peux laisser partir en paix ton Serviteur, le laisser tracer sa propre route, s’engager dans la voie qui lui conviendra le mieux. « Que le Seigneur t’accorde ce que ton coeur désire » nous dit un Psaume et pour revenir à la prière, j’aimerais convoquer Paul qui écrit d’une manière sublime : « De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables » [Romains 8:26] Quelle image pouvons-nous faire de Shimeon ? Est-ce nécessairement celle d’un homme qui peut mourir en paix après avoir croisé le Christ ? Ou celle de n’importe quelle personne qui a reçu le message qu’il ou elle attendait dans son for intérieur pour s’épanouir encore, murir, se recentrer sur ce qui essentiel dans et à sa vie ? 

J’en reviens donc à l’Église, à ces assemblées, aux évènements qu’elles organisent, aux projets qu’elles souhaitent porter. Nous nous attachons bien sûr à cette dimension de l’Église comme Maison de Prière par la parole et par le chant. Nous sommes soucieux de nous mettre ici et là au service des plus humbles et des plus déshérités. Ce faisant, nous ne faisons que notre devoir de chrétiens. Mais il y a un aspect que nous n’évoquons que peu, c’est celui de l’amitié. Je sais où je parle aujourd’hui. Dans ce lieu où l’âme de Charles Wagner brille encore, l’amitié est plus qu’un mot d’ordre, c’est une invitation bonhomme à se retrouver. Cette invitation, vous l’avez, au cours des décennies, déclinée sous la forme d’un bulletin de l’amitié, en pots de l’amitié. L’amitié est le complément du service. 

Dans l’Évangile de Jean, Jésus prononce cette phrase d’une force inouïe : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Là encore vous vous doutez bien que je n’en ferai pas une lecture littérale, ni même psychologique en convoquant l’empathie et le souci de l’autre. Non, Jésus explicite sa pensée dans la foulée : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père ». Je pense que c’est aussi ce que Charles Wagner avait en tête quand il écrivait ces lignes datées pour les uns de 1906 et pour les autres en 1915 : « Offrons donc à l’amitié un asile afin qu’elle ne ressemble pas aux hôtes d’un jour ». Un foyer pour l’âme et un asile pour accueillir. Et il développe ailleurs sa pensée : « Souffrant, je garde la chambre et je médite… Quels bons amis Dieu m’a donnés ! Hymne à l’Amitié, aux vivants, aux morts. Les uns adoucissent ce côté, les autres me sourient de la rive immortelle. Jamais les uns et les autres ne me semblent plus précieux et plus près de moi que dans les grandes peines et les petite misères. Quels bons enfants Dieu m’a donnés ! Je ne puis penser à aucun d’eux sans le remercier à genoux. Qu’il garde les vivants dans sa paix et dans le chemin droit de la bonté et de l’énergie. Et qu’il me permette de penser avec une tendre et douce espérance à celui qui est allé nous précéder dans la patrie éternelle. Je ne demande pas à comprendre. Comprendre est à des hauteurs trop élevées pour notre esprit et trop basses pour la réalité. Pourvu que dans les passes douloureuses, tu me rafraichisses de ta rosée afin que je puisse, de ta part et en ton nom, rafraîchir mes frères avec ce que tu m’as donné. » Voilà l’homme dans sa piété la plus simple, porté par des sentiments les plus modestes et les plus nobles. Un aspect de la personnalité de Charles Wagner qui m’émeut particulièrement. Shimeon, peut être une figure de ces milieux piétistes, quiétistes pour lesquels j’ai la plus grande sympathie, des mouvements où l’on s’interpelle par des « Mon Frère », « Ma Soeur », chacun étant conscient de ce que la simple présence de ces autres est précieuse. Mon ami, mon amie me semble être même d’une valeur supérieure. 

En Église, non seulement je peux attester que les personnes qui sont autour de moi ont été touchées par la même Grâce que Shimeon ou Saint-Paul apôtre et qu’ils y répondent dans la foi, qu’ils pratiquent les mêmes vertus fraternelles que moi, mais je peux rencontrer l’inattendu, constater que je suis entourés d’amis potentiels. Nos assemblées pourraient être plus que des lieux de prières et des centres de services pour développer des philadelphia, des lieux où l’on a une appétence pour l’amitié. Des lieux où, au-delà de nos besoins spirituels assouvis nous trouvons des amis, de la confiance aveugle, de la tendresse. Quitte à être déçus parfois, à se sentir toujours incompris ou trahis. Enfants d’Abraham, qui est l’ami de Dieu, selon le Volume de la Loi Sacrée, nous sommes au travers lui ses amis, et des amis de l’humanité toute entière. Frédérique, ici présente, est une amie de Dieu, pilier de ce Temple Merveilleux, ce Foyer de l’Âme, de l’Amitié, Frédérique, je souhaiterais vous dédier cette prédication. Je vous l’offre en tant que Chrétien et comme Ami. 

Amen