Tableau des services

3 …………………………………………………….. Et. Mathiot
10 Grande collecte……………………………… Marchal
17 ……………………………………………………. R. Leenhardt
24 Arbre de Noël à 15h30…………………….. Marchal
31 Culte du souvenir…………………………… Marchal
7 Janvier. Nouvel An……………………………. Marchal

Collège théologique

Trois séances sont organisées au Foyer de l’Âme autour de ce thème général :

« L’occidentalisation du monde et la spiritualité »
avec la collaboration de
M. le Pasteur Marc Boegner
du Père Daniélou
des Professeurs Lebras, Jean Chevallier, Jean Guitton
d’un « Frère de Taizé »
de MM. Raymond Aron, Elgozy
et du Pasteur G. Marchal
Il est superflu d’insister sur l’importance du sujet, et sur la qualification des orateurs qui ont bien voulu répondre a notre appel. Ces séances auront lieu au temple même, à 21 heures.
le mardi 5 décembre
le mardi 30 janvier
le mercredi 21 février

PREMIERE SEANCE
Mardi 5 décembre, à 21 heures
LES ASPECTS SOCIAUX ET ECONOMIQUES DU PROBLEME
Présidence effective du
Professeur LEBRAS, doyen de la Faculté de Droit
avec la participation de MM. :
Ed. BONNEFOUS, de |’Institut
J. CHEVALLIER, de l’Unesco
Thomas DIOP, Docteur es-Lettres, délégué du Sénégal à I’Unesco
Georges ELGOZY, Directeur au Ministère des Affaires Culturelles
Pasteur G. MARCHAL
Invitation à tous.

Quelques pensées choisies d’Albert Schweitzer

Ce qui se passe a notre époque est-ce autre chose qu’un répétition gigantesque du drame de Faust sur la scène du monde? De mille flammes brûle la chaumière de Philemon et da Baucis. Par mille violences, et par mille atrocités une mentalité immorale joue son jeu criminel. Avec mille grimaces Méphistophélés nous ricane au Visage. De mille manières l’humanité a cédé a la tentation d’abandonner le·rapport naturel avec la réalité et de chercher son salut dans les formules magiques d’une sorcellerie sociale et économique qui ne fait que reculer la possibilité de sortir de la misère économique et sociale [Goethe, 1932, 44-45.]

***

Qu’est-ce que le nationalisme? C’est un patriotisme qui a perdu sa noblesse et qui est au patriotisme noble et raisonnable ce que l’idée fixe est à la conviction normale. [Déclin, all. 29; angl. 48.]

***

Où est le chemin qui nous ramènera de la non-civilisation vers la civilisation? Ce chemin existe-t-il?
La conception du monde qui n’est pas basée sur l’éthique nie son existence. Pour elle, tous les symptômes de la décadence de la civilisation sont des symptômes de vieillissement. Comme n’importe quel cycle végétatif, la civilisation doit croître et périr. Nous ne pouvons rien faire d’autre, dit-elle, que de considérer comme naturelles les causes de cette mort lente et de nous persuader de trouver pour le moins intéressants ces phénomènes de sénilité par lesquels la civilisation perd son caractère éthique. [Déclin, all. 39; angl. 62.]
Ceux qui acceptent la décadence de la civilisation comme un phénomène naturel, se consolent à la pensée que ce n’est pas la civilisation en soi qui est vouée à disparaître, mais seulement une civilisation. Une nouvelle, pensent-ils, ileurira dans une nouvelle époque parmi une nouvelle race. C’est une erreur. La terre ne tient plus en réserve, comme autrefois, de nouveaux peuples doués qui dans un avenir indéterminé pourraient nous succéder comme guides de la vie spirituelle. Nous connaissons à présent tous les peuples dont elle dispose. Il n’y en a pas un seul qui ne participe déjà à notre activité à tel point que son destin spirituel ne soit déterminé par le nôtre et le nôtre par le sien. Qu’ils soient doués ou non, proches ou lointains, tous ils subissent l’influence des énergies de non-civilisation qui sont Si l’œuvre dans notre civilisation. Ils sont tous malades avec nous et ne peuvent guérir qu’avec nous. Ce n’est pas la civilisation d’une race, mais celle de l’humanité entière, présente et future, qu’il faut considérer comme perdue, si la foi en une régénération de nos forces était vaine. [Déclin, all. 40; ang  63-64].

***

Au commencement de l’époque moderne, le christianisme, avec la Renaissance, la Réforme et la philosophie du XVème siècle, s’est dégagé de l’attitude négative envers le monde qui s’attachait encore à lui. Il a alors accordé une place à une attitude affirmative envers le monde. Par cette évolution, il est devenu une religion qui contribue à la réalisation d’une civilisation éthique.
C’est en cette qualité qu’il a pris part à. cette lutte contre l’ignorance, l’absurdité, la cruauté et l’injustice, dont est sorti à l’époque moderne un monde nouveau. C’est uniquement parce que les immenses énergies éthiques du christianisme s’unirent à la volonté de progrès propre à l’attitude affirmative envers la vie et le monde et se mirent. au service de leur époque, que les XVIIème et XVIIIème siècles purent accomplir le travail culturel dont nous leur sommes redevables. Mais dans la mesure où l’attitude négative, refoulée au XVIIIème siècle, regagne de l’importance, le christianisme peut cesser d’être une force travaillant pour la civilisation et recommencer à devenir un obstacle à son progrès. [Vie, all. 159-60; angl. 216.]

***

De ceux qui furent mes bienfaiteurs ou exercèrent sur moi une influence, bon nombre l’ont fait à leur insu. Des gens avec qui je n’ai jamais échangé une parole, que je ne connaissais même que par ouï-dire, ont agi sur moi de façon déterminante. Ils sont entrés dans ma vie et sont devenus des forces en moi. Bien des sentiments que je n’aurais pas éprouvés avec la même intensité, bien des actes que je n’aurais pas faits avec la même décision, je les ai éprouvés ou exécutés sous l’impulsion d’autrui. Aussi ne puis-je m’empêcher dépenser que notre vie intérieure puise à ce que certains hommes nous ont donné en des heures décisives. Ces heures ne s’annoncent pas, elles viennent inopinément, sans apparat. Souvent même, elles ne deviennent importantes que dans la mémoire, comme se révèle parfois la beauté de telle page .de musique ou de tel paysage que dans le souvenir. Beaucoup de nos qualités, douceur, humilité, bonté, miséricorde, véracité, fidélité, résignation dans la souffrance, nous les devons à des hommes qui nous en ont donné l’exemple en des circonstances tantôt graves, tantôt banales. Comme une étincelle, leur acte a rejailli sur notre coeur et l’a enflammé. [Souvenirs, 86-87.]

***

Jésus vient vers nous, inconnu et sans nom, comme il était venu autrefois, sur les rives du lac de Tibériade, vers les hommes qui ignoraient qui il était. Il nous dit la même parole : Toi, suis-moi, et il nous met en face de la tâche que notre époque doit accomplir. Il ordonne. A ceux qui lui obéiront, qu’ils soient des sages ou des simples, il se révélera par la paix, l’effort, les luttes et les souffrances qu’ils vivront en communion avec lui, et comme un mystère ineffable, ils sauront qui il est… [Vies de Jésus, all. 401; angl. 403]. Ce n’est pas par la connaissance, mais par l’expérience vécue du monde que  nous entrons en relation avec lui. Toute pensée qui pénètre en profondeur s’achève en mystique éthique. La rationnel se prolonge dans l’irrationnel. La mystique éthique du respect de la vie est le rationalisme poussé à ses dernières conclusions.
L’erreur de tous les systèmes éthiques de la philosophie antique et moderne est de ne pas avoir reconnu que la vie en soi est la valeur mystérieuse dont ils aient à s’occuper. L’élément spirituel d’une vie se présente à nous enveloppé dans le matériel. Le respect de la vie vaut donc pour l’un et pour l’autre. Le berger de la parabole de Jésus ne sauve pas l’âme de la brebis perdue, mais bien la brebis entière. Le respect de la vie spirituelle croît avec la force du respect de la vie naturelle. [Vic, all. 207; angl. 270.]

***

La rédemption par le Christ apparaît à l’indigène comme une double délivrance. Il envisageait la, vie avec angoisse, il n’a plus de crainte; il était immoral, il devient moral. Jamais je n’ai éprouvé ce qu’il y a d’élémentaire et de victorieux à la fois dans les pensées de Jésus, que lorsque j’eus le privilège d’exposer aux indigènes, dans la grande baraque scolaire de Lambaréné qui sert d’église, le sermon sur la montagne, les paraboles du Sauveur et les paroles de l’apôtre Paul sur la vie nouvelle.
[Forêt Vierge, 204.]
Nous devons en revenir au point où nous ressentons, de nouveau, ce qu’il y a de grand en Jésus. Devant cette personnalité mystérieuse, qui tout en usant du langage de son époque savait qu’elle allait créer par son activité et par sa mort un monde moral qui porterait son nom, nous devons nous prosterner, sans même vouloir « comprendre » sa nature. Alors seulement ce que recèle d’héroïque la conception chrétienne du monde pourra reprendre vie. [Mystère, all. 109; angl. 274.]

Albert Schweitzer

N.B. – Les références correspondent à celle de l’excellente « anthologie » parue aux éditions Payot, et que nous avons souvent recommandée.

Résultats de la vente

Nous avons lieu d’être très satisfaits. En nette progression sur l’année dernière, cette vente du 28 octobre a été, en même temps qu’un succès, une vraie fête amicale où les uns et les autres se sont retrouvés avec joie.
L’ensemble de la recette s’est élevé à 1 million 700 mille anciens francs, en augmentation de 300 000 francs sur la vente de 1960. Compte tenu de quelques remboursements et frais divers encore incertains, le bénéfice sera d’environ 1 million 300 000 francs. Nous en remercions
tous nos amis, dames, vendeuses, que nous ne pouvons toutes nommer et fidèles acheteurs.
Le déjeuner, très animé, a réuni 160 personnes. Mais… 56 seulement s’étaient inscrites! On avait heureusement pris des précautions…
Une sympathique initiative : le « Club des jeunes » avait monté un comptoir, dénommé « Mic-Mac », lequel a rapporte 91 000 anciens francs de bénéfice. Nous en félicitons nos jeunes amis.
Enfin, une soirée de jeunesse a terminé la journée. Soixante-cinq « moins de 21 ans » s’y sont retrouvés. Les diverses loteries ont été tirées à la chorale le lundi 30 octobre. Tous les gagnants ont été directement prévenus.

Dans la paroisse

Cultes

Deux de nos collègues veulent bien venir présider un service. M. le Pr Mathiot, aumônier des Étudiants chrétiens, bien connu du mouvement de la « Fédé », occupera la chaire le dimanche 3 décembre, M. le Pasteur Leenhardt, professeur à l »École des langues orientales sera des nôtres le 17 décembre. Nous nous assurons qu’ils trouveront devant eux une assemblée nombreuse, qui manifestera ainsi l’accueil de la paroisse.

Grande collecte pour les pauvres

En la recommandant à tous, nous précisons qu’elle aura lieu le dimanche 10 décembre.

Arbre de Noël

Cette fête, à laquelle les adultes aiment aussi assister se tiendra dans le temple, le dimanche 24 décembre, à 15h30. Le culte de Noël ayant lieu le lendemain, un service liturgique sera cependant célébré le matin du 24, à 10h15. En dehors des paquets habituels distribués aux Enfants, des enveloppes seront remises aux personnes que nous aidons, enveloppes remplaçant avec avantage, croyons-nous, les traditionnels paquets pot-au-feu, chocolat, pain d’épices, etc  qui pouvaient faire double emploi avec les dons en nature remis souvent par les municipalités.

Noël des aveugles

Le Foyer de l’Âme accueillera de grand cœur, le jeudi après-midi 14 décembre, salle du second, le « groupe des aveugles » de la « Cause ».

Etude biblique

Prochaine séance, salle Wautier, le mercredi 6 décembre, 20h45. Les récits de la « chute » dans la Genèse, chapitre III et IV (Pr Marchal).

Cercle d’études

Salle Wautier, le jeudi 14 décembre, à 20h45. Cette séance, organisée par le « Club des jeunes » en conclusion du film projeté le 14 novembre « Nous sommes tous des assassins », sera consacrée à la question, hélas classique, mais non classée de la peine de mort. C’est notre distingué ami, M. André Nogaret, juge au tribunal de la Seine qui exposera ce problème si douloureusement actuel. Invitation à tous.

Culte par TSF

Celui du dimanche 17 décembre (8h30, France III), sera assuré par le Pr Marchal.

Mouvement scout

Une très vivante réunion d’inscription a eu lieu le dimanche 12 novembre. Voici les noms des responsables, chefs et cheftaines, Éclaireuses: Mm Jacqueline Leenhardt (POR. 18-96). Petites Ailes: Mlle Lysie Stéphan (TUR. 89-51). Éclaireurs: Cyril Rachmanoff (TUR. 19-03) et Gérard Blondel; chefs de patrouille locaux (pour
le Foyer de l’Âme), Maurice et J.-Claude Montet (LON. 01-18). Louveteaux: Mme Guillaumont, 15, rue du Champ—de-l’Alouette (XIIIe). Un programme mensuel ou trimestriel est toujours envoyé aux jeunes. Pour les nouvelles inscriptions, s’adresser au Pr Marchal. Le conseiller général de l’ensemble des mouvements de jeunesse est M. André Josse (CAR. 89-52).

Club des Jeunes

C’est toujours notre ami, Roland Friedel, qui s’occupe du club avec le dévouement que l’on sait. On peut, pour renseignement, lui téléphoner à Roquette 01-52. Une feuille d’avis sera envoyée à tous les jeunes, comme d’habitude, afin de leur préciser les activités du mois de décembre.

Chorale du Foyer de l’Âme

Les répétitions hebdomadaires ont repris. Elles ont lieu le lundi à 19 h. 15, salle Wautier. De nouveaux choristes seront les très bienvenus.
Direction Muriel Allin. Tél. : ITAlie 11-28.

Le Christ

Le livre du Pr Marchal subira un retard bien involontaire, mais dont il s’excuse auprès des souscripteurs. D’une part il lui a fallu terminer, pendant l’été, le livre « Connaissance d’Auguste-Sabatier », à la grande importance duquel il croit, eu égard au sujet. D’autre part, ses obligations pastorales s’étant trouvées sensiblement augmentées et M. J.M. Donzel, suffragant, n’arrivant qu’après Pâques, le livre sur « Le Christ » ne pourra paraître que dans le courant de 1962, en octobre sans doute, peut-être un peu avant.
Le dimanche 31 décembre, à 10 h 15, nous évoquerons dans le respect ceux qui nous ont quittés en 1961. Pour tous, en ces dernières heures de l’année, ce culte sera celui
du recueillement et de la communion spirituelle avec nos Invisibles.

Solidarité

« La Clé des Champs », à Montjavoult (Oise), institution d’Enfants, cherche un couple  – par exemple de petits retraités – pour seconder la directrice: bricolage, aide au jardin, entretien de linge, surveillance. Avantages: logés, nourris, blanchis, chauffés, plus petit salaire. S’adresser à MUC Schmitt, Montjavoult (Oise) (tél. 16), mais avoir l’amabilité de prévenir aussi le Pr Marchal.

Rappel des cotisations

Plus du tiers des cotisations sont encore à recevoir. Comme chaque année nous nous permettrons d’adresser une lettre de rappel, autour du 10 décembre, à ceux de nos membres qui n’auront pas encore pensé à nous envoyer leur participation.

Sera-ce-possible ?

Pour l’année 1962, hélas nous nous verrons obligés de demander à nos fidèles une augmentation de 15 à 20 p. 100 de leur cotisation. A l’exception de ceux qui ne le pourront pas, -et dont nous comprendrons très bien l’abstention- nous espérons pouvoir compter sur un effort d’unanimité. Nos charges de solidarité avec l’ensemble du protestantisme français, — et ces charges sont sacrées — sont très lourdes. Pour 1962, il faudra que nous trouvions 5 millions anciens francs avant de garder 1 franc pour nous… Une augmentation de 15 à 20 p. 100 ne « déséquilibrera » pas nos budgets respectifs (quand on donne, par exemple, 10 000, on peut bien donner 11 500 ou 12 000 par an X), et nous pourrons faire face à nos obligations comme à nos besoins.
Ni pour le Pasteur, ni pour le Trésorier, ni pour le Conseil presbytéral ces questions ne sont « agréables ». Mais il faut bien que chacun de nous, de nous tous, accepte avec bonne grâce ces indispensables rajustements, surtout si la bonne grâce s’accompagne de quelque chose de plus intime et de plus profond…. Nous remercions profondément nos amis de leur habituelle et compréhensive fidélité.

N.B. La liste des sommes reçues depuis le 15 octobre paraîtra dans nos prochains bulletins.