Les concerts du mois – Juin 2019

L’intégrale des cantates de JS Bach

Dimanche 2 juin à 17h30

Cantate BWV 128,  « Auf Christi Himmelfahrt allein »

Coordination artistique Freddy Eichelberger

Présentation de la cantate BWV 128

La cantate Auf Christi Himmelfahrt allein fut composée pour la fête de l’Ascension et donnée à Leipzig le jeudi 10 mai 1725.

Circonstances oblige, elle déploie un large effectif et les musiciens sont requis dans leur virtuosité. Mais l’œuvre n’est pas uniquement démonstrative. En effet, l’ascension du Christ recelant en elle la promesse pour les hommes de le rejoindre un jour, cette cantate joue sur la fragilité humaine et oscille entre certitude et doute. Mais on ne trouvera pas ici, comme dans d’autres cantates, une progression tirant le chrétien du désespoir. Non pas qu’il y croupisse. Ce sont simplement plusieurs caractères musicaux, plusieurs séquences qui se succèdent formant une méditation sur l’évènement.

La cantate s’ouvre avec un grand chœur, débordant d’énergie. Il s’inspire d’un choral ancien, Allein Gott in der Höh’ sei Ehr’, la version allemande du Gloria latin. Les sopranos chantent ce cantique, pendant que les trois autres voix les entourent, en imitation démultipliée. L’activité, vocale ou instrumentale, est intense. Ce son tourbillonnant, on dirait les turbulences de feu et de fumée d’une fusée au décollage. Certes, Bach n’avait pas cette image en tête, mais l’ascension est bien audible. Le motif principal est une petite gamme montante, terminé par une sorte de trille, une vibration comme celle de l’air en pleine chaleur. Le second motif bien repérable est fait de notes répétées aussi affirmatives que crépitantes. Ces deux emblèmes circulent dans tout le chœur.

Dans le texte, on voit apparaître une première allusion au doute de l’homme quant à son salut, que l’espoir balaie.

Un court récitatif dit l’impatience de l’homme à quitter le monde pour rejoindre le Christ.

Et la rencontre a lieu, c’est un air de basse. Il est étonnant, peut-être à la façon d’un totem, car plusieurs fonctions s’y superposent. La voix de basse est toujours chez Bach emblématique de Dieu, mais les paroles sont celles du chrétien. Et cette trompette virtuose qui fait son apparition, c’est autant la parole lumineuse -celle que les apôtres partiront bientôt répandre à travers le monde- que l’effet éblouissant de l’image du Christ en gloire, assis à la droite de Dieu. La forme de cet air est très bizarre. Le début est glorieux, puis la musique traverse une zone d’incertitude et d’instabilité -le doute à nouveau- et arrêt soudain… C’est une suspension du temps, un ralenti (le cinéma n’a donc rien inventé), l’homme confronté à l’autre dimension, celle du mystère divin que rien ne peut expliquer.

L’aria suivant est traité en duo. Nouvelle surprise, changement complet de climat. La musique tâtonne. Les deux voix d’alto et de ténor semblent être le doute et l’espoir, si étroitement liés dans l’âme humaine. Le hautbois d’amour les guide, cherchant à percer le ciel obscur. L’air s’éclaire timidement avant de retomber dans les interrogations sur le mystère divin insondable.

La cantate s’achève sur un choral ancien, que les cors couronnent de leur lumière.

Le concert s’achève avec deux versions du choral initial, Allein Gott in der Höh’ sei Ehr’ élaborées par Bach.

Christian Leblé

La présentation complète de chaque cantate jouée dans ce cycle au temple du Foyer de l’Âme est accessible sur le site Les Cantates

Samedi 8 juin de 16h30 à 18h30

Présence Protestante et Le Jour du Seigneur célèbrent ensemble la Fête de la musique en vous proposant une émission exceptionnelle, musicale et œcuménique axée sur les Psaumes.

Des reportages et des interprétations en live par des artistes protestants et catholiques rythmeront ce rendez-vous. Du classique au pop-rock en passant par le gospel, l’émission fera résonner toute l’histoire et la modernité des Psaumes.


Avec les prestations live de :
Le Chœur gospel de ParisLe Chœur Gospel de Paris est un groupe métissé, originaire des quatre coins du monde à l’image de l’universalité du message de l’Évangile.


Nordic Wind Trio : Trio d’instruments à vent formé par le pasteur Jean-Christophe Robert, Elisabet Green Nilsson et Lina Nilsson, Nordic Wind Trio a l’habitude de jouer les standards du répertoire classique. Pour l’occasion, le trio sera accompagné de la soprane Aviva Timonier pour nous faire entendre les psaumes à leur manière. Ils interpréteront notamment un psaume classique du XVIe siècle.


Le Chœur Saint-Ambroise : Le Chœur Saint-Ambroise réunit une quinzaine de chanteurs de tous âges et horizons et propose des concerts spirituels et des offices chantés en polyphonie et a cappella.


Waouh : Waouh a pour vocation d’évangéliser sa génération grâce à sa musique contemporaine. Le groupe s’ancre dans un travail avec la jeunesse : « Nous avons une seule et même passion, l’annonce d’un message d’amour à travers la musique actuelle chrétienne : Dieu est bon, Dieu est grand, Dieu est présent toujours et partout ! ».


Inscriptions nominatives et dans la limite des places disponibles.

La fête de la musique au Foyer de l’Âme

Le 21 juin 2019 à 18h30

Concert d’orgue
au Foyer de l’âme

Par la classe d’orgue d’Eric Lebrun
(élèves du conservatoire de Région de Saint-Maur)

Avec des œuvres de : J.S. Bach, Brahms, Marchand, Buxtehude