Chercheurs – par Dominique Imbert-Hernandez

Dans le numéro de l’Amitié du mois d’octobre vous trouverez le panorama des différents groupes se réunissant au Foyer de l’Âme, groupes bibliques, théologiques, au croisement de différentes disciplines d’exploration de la foi, de l’être, de l’existence. Cette liste bien fournie qui témoigne de la vitalité de notre église locale, commence ici, dans cet éditorial, avec le culte qui est le rassemblement du plus grand nombre, chaque semaine, comme le point d’orgue de la vie du Foyer de l’Âme.

Les personnes qui se joignent à l’assemblée dominicale, aussi bien en présence que par le moyen des réseaux sociaux (et celles qui visionnent le culte en différé), n’y sont pas obligées. Ni la société ni l’église locale n’exercent de contraintes sur elles : leur démarche est délibérée, libre, et si cela semble parfois normal et évident pour les uns ou les autres, soyons toujours conscients qu’il y a là l’expression d’une volonté et d’une liberté particulières et précieuses. La participation à l’assemblée dominicale signifie que le culte représente un temps essentiel, que quelque chose advient et se partage, qu’un « beau », un « bon » déploie et ravive la spiritualité de chacun et chacune. Puisque telle est la finalité du culte, de nourrir et donner mots et formes à la relation à Dieu, au monde, à soi, à ce qui permet d’être présent.

La charte du Foyer de l’Âme affichée dans l’entrée du temple désigne ce mouvement des personnes comme étant celui de « chercheurs de sens, chercheurs d’humanité, chercheurs de Dieu ». Chercheurs non dans trois directions, mais tissant trois dimensions, en quête de questions qui font cheminer, d’interprétations et d’histoires, en quête de réponses à évaluer, de doutes à prendre au sérieux, en quête de mots et de poèmes, de ressourcement d’être et de reconnexion à la source de la vie.

Le culte, centré sur la lecture des Écritures et la prédication, est un moment particulièrement favorable pour les chercheurs qui s’y trouvent reliés les uns aux autres, éprouvant ainsi le besoin que l’on a de la foi des autres, de leur singularité, et la joie d’être ensemble. Le culte est l’assemblée à laquelle chacun, chacune, choisit de participer sans choisir aucun de celles et ceux qu’on y rejoint, sans penser à limiter leur diversité. Que cela fasse aussi partie de la quête des chercheurs dit quelque chose du monde que nous cherchons à construire.