La nuit ne serait jamais que nuit…
par Francine Carillo
La nuit ne serait jamais
que nuit
si le cri d’un tout-petit
ne l’avait désarçonnée
les ténèbres ne seraient jamais
que ténèbres
si la lumière ne s’était risquée
à les découdre
le malheur ne serait jamais
que malheur
si un visage n’en avait partagé
la lourdeur
Noël, une mémoire
qui enfante l’histoire
une promesse
ourlée à la détresse
une parole
à l’aplomb du monde
pour ouvrir une faille
pour éclairer la paille
pour inciter aux semailles
Dieu en l’humain
est toujours possible
pour qui accueille
sa fragilité comme un berceau !