Protestantisme et fête de la Réformation

Il y a cinq siècles, Luther affiche sur les portes de l’église de Wittemberg les 95 thèses qui marquent le début du protestantisme.

En réalité, le protestantisme porte un souffle de contestation et de liberté, que l’on retrouve bien sûr chez Luther, mais ce souffle a traversé l’Eglise et se retrouve dans les hérésies, les remises en cause, les appels à vivre l’Evangile de Jésus-Christ. Avant 1517, le terrain avait été préparé de longue date au long du Moyen-Age.

Dans la première moitié du XIIème siècle, Pierre de Bruis dans la vallée du Rhône et le moine Henri à Toulouse prêchent contre l’Eglise en place, sa richesse et ses abus. On pourrait citer Arnaud de Brescia à Rome et beaucoup d’autres anonymes qui finirent brûlés … Saint-François d’Assise, qui en réchappa, s’inscrit dans cette lignée.

Avec Pierre Valdo à la fin du XIIème siècle, Wyclif au XIVème et Jean Huss au XVème, les choses sont différentes. Outre une critique contre le clergé et l’Eglise, on assiste à la mise en place d’églises nouvelles qui affirment déjà les grands principes du protestantisme autour de l’autorité de la Bible. Luther se situe en réalité dans cette lignée, qui grâce à son talent, connaîtra le succès que l’on sait. Mais le protestantisme reste un état d’esprit marqué par la liberté et la diversité. Son évolution continue aujourd’hui si bien qu’il est difficile de fixer une date précise à ce courant de protestation…

Le 31 octobre 1517 reste une date importante néanmoins par la personnalité de Luther. C’est un point de repère. Gardons-le.

Vincens Hubac

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