Choisir
Ainsi que nous le chantons souvent : Tout chemin qu’on t’impose peut devenir le sien. C’est-à-dire que s’il est des chemins imposés – et il y en a toujours puisque nous vivons dans des sociétés (famille, travail, ville, pays…) que nous ne gouvernons pas – il est une manière d’y marcher, une manière choisie, une manière délibérée, qui manifeste, depuis la contrainte, la vérité à laquelle tient l’existence.
De même, si un choix décidé s’avère négatif, préjudiciable, carrément mauvais, le Oui de Dieu sur chacun ne ternit pas puisqu’il ne s’agit pas d’une approbation des actes et paroles, mais d’un acquiescement à cette vie singulière pour la déployer en vie vivante. Le Dieu compatissant du pardon et de la tendresse, ce qui n’est ni complaisance, ni mollesse, ouvre à nouveau un chemin et une possibilité de revenir au OUI, de retourner vers sa promesse ; et cette espérance est constitutive de la foi.
Et lorsque la complexité du monde brouille la clarté des choix à faire, ce qui est assez souvent le cas, la sagesse de Dieu est toujours offerte pour que, de lectures bibliques en méditations, de discernements en débats, de travail personnel en partages avec d’autres, de réflexions en prières, nous puissions avancer, quitte à affiner ou rectifier les choix au fur et à mesure du chemin.
Car la liberté de nos choix ne dépend pas du fait qu’il y ait une alternative et que nous puissions décider. La liberté de nos choix dépend de notre liberté intérieure par rapport à nos héritages, à nos préjugés, à nos intérêts propres, et à nos représentations du monde et des autres, en reconnaissance comme en écart.
Dominique HERNANDEZ